Luberon Sud - La Bastide du Bois.
21 mai 2023
Nous sommes quatre à Forcalquier qui accueillons Fabienne pour sa première randonnée RHP.
Elle est accompagnée de Sidonie, petit Yorkshire, mignonne à souhait.
Direction Peypin d’Aigues. Le ciel est très gris, le brouillard reste encore au fond des vallées et
les nuages sont collés aux sommets du Luberon. Aucun GPS ne nous mène à bonne destination
mais nous finissons par retrouver Anna qui mènera la randonnée.
Nous démarrons par la route de Saint Martin où Anna nous fait découvrir un reste de four à
briques ou tuiles, témoignage d’une activité gallo romaine en ce lieu Nous nous dirigeons vers un
petit bois par le chemin de la Griette en longeant des champs de vigne et de sainfouin. Nous
traversons un pont étroit, probablement un ancien aqueduc. Au miileu du bosquet, un caveau de
la famille Auguste Jaubert. Aucune marque religieuse. La région fut le lieu de persécutions entre
catholiques et protestants, un autre tombeau protestant se signale sur le coteau par la présence
d’un cyprès.
Nous montons parmi les genets qui embaument, partout aphyllantes, orchidées, fleurs de lin,
cistes, qui colorent les bords du chemin.
Nous quittons la piste pour remonter un ruisseau à sec en espérant trouver des fossiles mais en
vain. Nous reprenons la piste le long du ravin des trois collets. La brume s’élève lentement et le
paysage ressemble à des estampes. Forets de pins, de chênes, il y a même un balai de sorcière,
et toujours ces prairies fleuries très colorées.
Nous ferons une halte à la Bastide du Bois, ensemble de bâtiments du XVIIème, envahie de
valérianes. Outre l’exploitation forestière et agricole, on y élevait des chèvres angora. Restent de
belles voutes de pierre, un puits et de grandes salles. Il pleuvine, la météo est pessimiste et Anna
décide de ne pas faire l’ascension sur les crêtes du Luberon. Nous descendrons par un autre
versant vers la source du Mirail. Nous longeons une piste puis bifurquons par un joli petit
chemin qui nous mène à une bergerie en ruine où nous pique niquons.
Le chemin nous emmène dans un ruisseau que nous suivons dans son lit peu profond en évitant
de trop se mouiller les pieds. Puis le cours d’eau disparait et nous le retrouvons 50 m plus loin qui
débouche d’une galerie maçonnée, à la résurgence de la source du Mirail. Cette source est
chargée d’histoire. Délivrant de l’eau potable et alimentant l’étang de la Bonde, distant de 6 km,
elle fut l’objet de toutes les convoitises dès le Moyen Age. Cette source a été canalisée dès le XV
ème siècle par les moines de l’ancienne abbaye de Tourel à la Tour d’Aigues.
Nous longeons Le Riou parmi les tiges de prêle en observant les têtards et les petits poissons. Le
sentier est glissant mais personne ne tombera à l’eau. Nous rencontrons un chien qui nous
semble épuisé et mal en point. Anna décide de le ramener à sa maison et de contacter son
propriétaire. Nous finissons la randonnée en traversant les vignes et les oliveraies, le soleil fait une
timide apparition et nous pouvons enfin voir la Sainte Victoire et les sommets du Luberon dont le
Mourre Négre. Tout se termine chez Anna qui nous accueille avec un rafraichissement.
Merci Anna