Auribeau-Mélan

Les Hautes-Duyes (04)

18  /  09  /  2024

 

Pour atteindre Auribeau, il faut pas mal de virages, une route étroite, des vergers de poiriers croulant de poires, quelques hameaux. Nous nous garons au-dessus du « Château » et nous voilà donc à pied d’œuvre, 10 marcheurs dont Patrick qui a organisé ce parcours.

Démarrage en douceur pour atteindre le col Saint-Pierre dominé par la barre de Géruen. Nous pénétrons ensuite dans la forêt avec la surprise de trouver quelques mélèzes, puis de grands pins et des hêtres qui ont donné leur nom au bois « la Fayée » et enfin des épicéas. De montées en descentes, et après avoir franchi le ravin de Bramefan, nous rejoignons la D3 que nous quitterons rapidement pour amorcer la descente vers Mélan.

La chapelle du hameau, joliment restaurée mais hélas fermée, propose une halte agréable pour notre repas : table de pique-nique et tapis herbeux à disposition. Patrick en profite pour nous donner quelques renseignements historiques sur Mélan : en 1836, on y comptait 69 ménages et comme il n’y avait pas au village d’instruments de musique, les bals étaient animés, dit-on, par « un chœur de jeunes filles à la voix criardes et quasi mâles ».

 A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village de Mélan sera détruit par les Allemands qui soupçonnaient les habitants d’aider la Résistance. Brigitte nous apprend aussi que le maire actuel des Hautes-Duyes dont Mélan fait partie, est né au Chili d’où il a fui avec ses parents à l’arrivée de Pinochet en 1973.

Le retour s’effectue par le sentier des Brigands. Qui étaient-ils : des personnages peu fréquentables ou simplement le nom d’un hameau ? L’histoire ne le dit pas.

Ce sentier, très agréable, nous fait traverser des barres calcaires couvertes de thym, sarriette, armoises, etc. et même quelques touffes d’hysope comme l’annonce le col de l’Hysope à proximité. Au passage quelques beaux fossiles de coquilles Saint-Jacques stimulent notre curiosité géologique puis des murs en pierres sèches signalent d’anciennes terres de culture et c’est le retour vers le hameau annoncé par un joli verger de poiriers.

12 kms et 500 m de dénivelé positif pour 6 heures de balade.